Le but de Decolonizing Street Art se développe en deux aspects soit : soit développer des liens et une communauté d’artistes de rue autochtones ainsi que de promouvoir une résistance anticoloniale à travers diverses actions d’art de rue.
Depuis 2014, Decolonizing Street Art organise une convergence annuelle d’artistes de rue à Montréal. La seconde convergence a eu lieu du 14 au 23 août 2015, avec pour titre « Les voix insoumises » (“Unceded Voices” en anglais).
Pendant « Les voix insoumises » les artistes de l’Île de la Tortue (et ailleurs) ont fait de l’art de rue à Montréal. « Les voix insoumises » inclut aussi des discussions et des ateliers sur le thème des luttes anticoloniales.
Cette année (2015) tous les participant.es de Decolonizing Street Art sont autochtones et/ou personnes racisées. À long terme, Decolonizing Street Art veut créer des liens de solidarité ainsi que de bâtir une communauté avec des personnes s’identifiant comme femmes autochtones et artistes de rue.
Les principes de Decolonizing Street Art inclut la résistance au colonialisme, au capitalisme et tout autres formes d’oppression, incluant, mais pas seulement, la lutte au racisme, au patriarcat, à l’hétérosexisme, au capacitisme et à la transphobie. Nous organisons cet événement sur des bases de solidarité, d’entraide et de support entre les artistes de rues et les activistes qui aident à l’organisation.
Decolonizing Street Art est une initiative de base, sans but lucratif. Notre budget (moins de 4000$ par année) provient d’une campagne de financement ainsi que le support de groupes locaux et individuels.
Decolonizing Street Art met de l’avant un art de rue autonome (qui se distingue de l’art public) et qui n’est pas financé par le gouvernement ou par des groupes corporatifs, ou qui représente leurs intérêts.
Decolonizing Street Art est organisée principalement par Camille Larivée, une artiste de rue queer et féministe qui habite à Montréal, avec le support des militant.es et d’organismes locaux. L’idée originale du projet a été développée par Camille et l’artiste Tom GreyEyes (Navajo ) en novembre 2013.
Reconnaissance
Decolonizing Street Art reconnait que nous sommes sur le territoire traditionnel du peuple Kanien’kehá:ka. Celui-ci est le gardien de la Porte Est de la confédération Haudenosaunee. L’île nommée «Montréal» est connue sous le nom Tiotia:ke dans la langue des Kanien’kehá:ka, et a été un lieu historique de rencontre pour les autres nations autochtones, incluant les peuples algonquins. Decolonizing StreetArt ne croit pas qu’il soit suffisant de simplement reconnaître les gardiens de cette terre. Nous encourageons l’ensemble des participants et participantes ainsi que toute les personnes qui supportent le projet à activement résister au colonialisme ainsi qu’au néo-colonialisme sous toutes ses formes, dans la diversité que peut revêtir cette résistance.
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